Une particulière attention, qui a pour but l'intention de conservation et de réappropriation, est dédiée "aux savoirs des mains" de nombreux tailleurs de pierre et sculpteurs, qui ont travaillé sur le territoire hybléen dès sa reconstruction après le tremblement de terre de 1693 jusqu'à nos jours. Ce sont les auteurs de formes de valeur unique qui enrichissent nos centres urbains et c’est à eux que va, en grande partie, le mérite pour l'inclusion des villes hybléennes au "Patrimoine de l’humanité" reconnu par l'UNESCO.
Récupérer aujourd'hui, dans une société vouée à creuser un sillon toujours plus profond entre "faire et représenter", les raisons de la main ou, si l'on préfère, les mains de la raison est d'extrême importance; seulement à travers ses protagonistes on peut donner vie à ce savoir-faire relié, désormais, dans la mémoire du travail manuel.
L'intention est de créer un dialogue interdisciplinaire pour une nouvelle considération et réalisation du bien culturel architectural, comme témoignage d'un vaste patrimoine matériel et immatériel. Pas seulement des indications d'appréciation esthétique et de styles appartenant à un spécifique courant artistique, mais aussi la redécouverte et la valorisation des techniques auxquelles on doit la réalisation empirique de ce travail fait main; non seulement, par conséquent, des indications d’approches contemplatives, mais de la documentation accompagnée d'exemples, ainsi que d'objets, d'outils qui puissent témoigner la technique, l'habilité, le talent de beaucoup d'hommes auxquels nous devons le zèle, le témoignage, afin que leurs connaissances puissent être une continuité dans le présent et dans l’avenir.
